Votre quotidien est sans doute rempli de tâches et de responsabilités, et face à la pression constante et aux multiples exigences, vous pouvez être tenté de remettre certaines activités à plus tard. Ce comportement, appelé procrastination, se traduit par le report inutile ou irrationnel d’une tâche ou d’une décision, même lorsque vous savez que cela pourrait vous desservir. Malheureusement, cette habitude peut avoir des conséquences négatives : elle augmente votre stress, vous fatigue davantage et peut vous amener à ressentir de la culpabilité.

Si vous vous reconnaissez dans ce schéma, sachez que vous n’êtes pas seul(e) : la procrastination est particulièrement courante, notamment dans les contextes professionnels et éducatifs, où elle peut accroître les risques d’échec.
La procrastination est un phénomène complexe qui touche à votre comportement, vos émotions et vos pensées. Elle s’accompagne souvent d’évitement et de croyances négatives ou irrationnelles.

Comment faire alors pour réduire cette habitude et avancer dans vos tâches ?

Voici quelques pistes pour intervenir efficacement sur la procrastination :

1) Redonnez du sens à vos tâches et décisions

Si vous procrastinez, c’est peut-être parce que vous avez perdu de vue l’importance ou le sens des tâches que vous devez accomplir. Pour y remédier, prenez le temps de vous reconnecter à vos valeurs afin de guider vos actions de manière plus cohérente.
Commencez par identifier les domaines de votre vie qui vous préoccupent le plus (travail, santé, relations, loisirs, etc.) et explorez les valeurs essentielles qui les soutiennent.
Cet exercice vous permettra de renforcer votre motivation intrinsèque et de rendre vos tâches plus satisfaisantes, même si elles ne sont pas toujours agréables. Rester fidèle à vos valeurs peut parfois être inconfortable, mais cela en vaut la peine !

2) Alignez vos actions à vos valeurs

Pour surmonter la procrastination, il est essentiel de vous engager dans des actions en accord avec vos valeurs. Cela vous aide à éviter l’inertie ou les distractions qui offrent des gratifications immédiates au détriment de vos objectifs à long terme.
Posez-vous la question : est-ce que ce que je fais maintenant me rapproche ou m’éloigne de mes objectifs et de mes valeurs ? Parfois, même une activité positive peut devenir une distraction si elle ne sert pas vos priorités principales (exemple : ranger votre bureau au lieu de terminer un rapport urgent).

Pour avancer, voici quelques stratégies pratiques :

• Établissez une liste de priorités, en classant vos tâches du plus urgent au moins urgent.
• Fixez des objectifs clairs et réalisables : précisez le quoi, où, quand et avec qui, et ajoutez des délais spécifiques.
• Réduisez les distractions pour rester concentré(e).
• Récompensez-vous régulièrement pour chaque étape accomplie.

Ces étapes vous aideront à rendre chaque tâche plus abordable et à progresser vers vos objectifs.

3) Restez ancré(e) dans le moment présent

La pleine conscience est un outil puissant pour lutter contre la procrastination. Elle vous aide à observer vos pensées et à ramener votre attention sur l’instant présent, ce qui réduit les distractions. Vous pouvez la pratiquer à travers la méditation, la respiration, le yoga ou même la marche.
Ces exercices favorisent une concentration accrue et limitent votre tendance à remettre les choses à plus tard.

4) Prenez conscience des pensées qui alimentent la procrastination

Quels est votre discours face à une tâche que vous n’aimez pas ? Certains facteurs contribuent souvent à la procrastination :

• Les prétextes rationnels : «Il y a plus urgent» ou «Je ne suis pas d’humeur».
• La distorsion du temps : sous-estimer ou surestimer le temps nécessaire à une tâche.
• Le manque de confiance : «Je ne suis pas capable de faire ça».
• Les exigences élevées : avoir des attentes trop strictes, ce qui renforce le stress et la peur de l’échec.

Pour vous libérer de ces schémas, identifiez les conséquences négatives de ces pensées sur votre productivité et votre qualité de vie. Il est important de comprendre que vos pensées ne sont pas des vérités absolues et qu’il faut pouvoir par moments, pouvoir les mettre à distance.

5) Accueillez vos émotions

La procrastination est souvent une manière d’éviter des émotions inconfortables. Pourtant, fuir ces émotions peut les amplifier à long terme. Apprendre à les accueillir peut les transformer en moteurs d’action. Par exemple, un stress modéré peut être bénéfique en stimulant votre concentration, alors qu’un stress excessif peut entraîner un blocage.

6) Interagissez différemment avec vous-même

Une grande partie de la procrastination est liée à la peur de l’échec ou à un besoin de protéger votre image de vous-même. Si vous êtes trop critique ou trop exigeant(e), vous risquez d’aggraver le problème. Au lieu de vous juger sévèrement, essayez de cultiver l’auto-compassion pour avancer avec plus de sérénité.

Conclusion

La procrastination peut sembler un obstacle insurmontable, mais elle n’est pas une fatalité. En adoptant des stratégies adaptées, comme vous recentrer sur vos valeurs, accueillir vos émotions et modifier votre dialogue intérieur, vous pouvez reprendre le contrôle de votre temps et de votre motivation.

Besoin d’aide pour aller plus loin ?

Si vous vous sentez dépassé(e) ou si vous souhaitez être accompagné(e) pour adopter ces stratégies, n’hésitez pas à me contacter pour commencer ce cheminement vers un esprit plus serein.